La réforme fiscale du gouvernement libéral de Justin Trudeau fait grand bruit partout au Canada depuis trois mois. Les rassemblements se sont multipliés partout au pays au cours des dernières semaines, témoignant d’une vive opposition à ce projet controversé. Mardi, ce fut au tour des gens d’affaires, agriculteurs, professionnels et des élus de la région de se réunir à la Place 4213 de Victoriaville à l’occasion d’une rencontre d’information. Près de 400 personnes ont répondu à l’appel de la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable et du député fédéral de Richmond-Arthabaska Alain Rayes. Celui-ci considère qu’il s’agit d’un message fort dans la poursuite de sa bataille contre ces changements fiscaux.

Trois importants cabinets de la région ont offert leurs expertises aux convives. Les fiscalistes Mario Désilets, du Groupe RDL, Dave Crête, de Pellerin Aubert Ramsay Provencher, et Alexandre Fortier, de Pellerin Potvin Gagnon, ont vulgarisé la réforme, exposant l’impact économique important qu’elle pourrait avoir si elle était adoptée, alors que M. Rayes s’est attardé à l’aspect politique du projet.

Le député de Richmond-Arthabaska et lieutenant politique pour le Québec du Parti conservateur du Canada, qui s’oppose activement à l’initiative du ministre des Finances Bill Morneau, s’est réjoui de la réponse de la population. «Je n’en suis cependant pas surpris. La communauté d’affaires, les professionnels, les agriculteurs et les élus se sont toujours serré les coudes dans notre région. Il s’agit du plus gros rassemblement au Québec concernant la réforme fiscale», a-t-il souligné avec fierté.

Alain Rayes estime que cet exercice était essentiel afin de faire connaître plus en détail les répercussions économiques majeures qu’auront ces changements fiscaux. «Le projet a été déposé par les Libéraux le 18 juillet, au cœur de l’été. Les gens avaient davantage la tête aux vacances qu’à la fiscalité à ce moment. Tenir un tel rassemblement était nécessaire pour que tous comprennent que ce projet frappera négativement toutes nos entreprises locales. Il aura aussi un impact sur le marché de l’emploi, sur nos organismes communautaires et nos fondations par ricochet», a-t-il enchaîné.

Plusieurs personnes ont saisi l’occasion pour questionner le député et les fiscalistes. D’autres ont profité de la tribune pour signifier leur opposition au projet. «Je sais que ce n’est pas facile pour les gens de dire publiquement qu’ils s’y opposent. Les gens d’affaires sont davantage habitués de venir au micro pour soutenir une cause, un organisme ou une fondation. Cela prend une bonne dose de courage pour exprimer son désaccord publiquement comme certains l’ont fait, mais c’est essentiel si on veut freiner le gouvernement. Je leur lève mon chapeau», a partagé Alain Rayes.

Le député de Richmond-Arthabaska et le Parti conservateur du Canada talonnent le gouvernement de Justin Trudeau depuis plusieurs semaines à la Chambre des communes. M. Rayes promet de poursuivre cette croisade afin de défendre les intérêts des acteurs économiques de la région et du Québec. «Après plusieurs rencontres comme celles-ci et 236 questions en Chambre, le ministre des Finances ressent de toute évidence une énorme pression. On ne lui laissera pas d’autres choix que de reculer», a-t-il dit.

Au Canada, des rassemblements du même genre ont eu lieu à Québec, au Lac-Saint-Jean, à Drummondville, à Oakville, à Ottawa, à Toronto, à Calgary et à Edmonton, notamment, pour pallier au manque de consultation du gouvernement. Un autre se prépare à Salaberry-de-Valleyfield. «Sur le plan politique, le Parti conservateur est le seul à militer contre la réforme. On ne lâchera pas le morceau», a conclu M. Rayes.

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